UN ABBÉ LAPIDÉ

Publié le par WalkTsin


A la chapelle de la Croix-de-Metz, à Toul, les vitres volent en éclat, la croix a été recouverte d'un tissu noir... L'abbé fait l'objet de menaces. Excédé, il quitte le quartier.

« C'est décidé, je pars. Ça devient insupportable. Depuis pratiquement une semaine, c'est tous les soirs ! » Dépité, contrarié, déçu, fâché ? Les mots sont faibles pour exprimer le ressenti de l'abbé Noël. Depuis plusieurs jours, en effet, à la tombée de la nuit, le curé de la Croix-de-Metz semble être la cible d'un groupe de jeunes.
Pour des raisons qu'il ignore, pierres et cailloux pleuvent sur les vitres de l'étage de la chapelle où il a élu domicile depuis 2002.
« Jusqu'à l'année dernière, je n'avais jamais rencontré de problème », confie l'homme d'église. « Depuis un an, je dirais que ce genre d'incident se produit irrégulièrement. Mais depuis mercredi dernier, ça ne s'arrête plus ou presque. A chaque fois, à partir de 21 h 30... »
Six fenêtres cassées

Il faut dire qu'en milieu de semaine dernière, celui qui souhaitait partir sur la pointe des pieds, sans faire de vague, s'est finalement rendu au commissariat de police pour évoquer des faits qu'il ne pouvait passer sous silence. « Cette fois, ils m'ont menacé verbalement, en me disant " On aura ta peau ! " ». Si la formule a de quoi interloquer, la démarche de l'abbé Noël consistait seulement à attirer l'attention pour mettre fin à cette situation qu'il qualifie seulement d'« anormale ». Mais c'était sans compter sur les fidèles et proches. Beaucoup plus irrités, voire même scandalisés, par les exactions perpétrées dans la nuit de dimanche à lundi dernier. « Au total, six fenêtres de la chapelle ont été cassées », s'impatiente l'un d'entre-eux, avisant plusieurs cailloux et parpaings, atterris dans le couloir de l'appartement, au milieu des débris de vitres, qui ont volées en éclats. (NDLR : dans notre édition du 29 juin, nous avons également évoqué l'intervention des forces de police, dans ce secteur de la Croix-de-Metz, concernant un véhicule de sapeurs-pompiers, caillassé dans la nuit de samedi à dimanche.) Encore plus courroucé, un habitant de Toul pointe du doigt la croix surplombant l'édifice cultuel : « Regardez. Ils l'ont recouverte d'une espèce d'étendard noir », soupire-t-il, en lâchant avec une visible incompréhension : « Il y a quand même le respect des lieux ! J'ignore comment ils ont pu accéder là-haut, mais voilà le résultat ! »
Un caillou dans le lit

Un autre confie même s'être rendu sur place, en compagnie de son épouse, « pour faire le guet », durant une bonne heure, dans la soirée de ce lundi. « Mais ce soir-là, c'était à peu près calme... », déplorant toutefois « le coffret électrique pulvérisé quelques jours plus tôt », situé à proximité de la façade de la chapelle.
A ses côtés, l'abbé confirme la violence des faits : « Dimanche soir, une pierre a volé. Elle a heurté mon poignet. Le verre de ma montre s'est brisé ! » Le religieux se souvient alors d'un évènement similaire, datant de l'an passé : « Un soir, un caillou a même atterri dans mon lit ! »
En tout cas, dimanche soir, l'abbé Noël s'est résolu à trouver refuge, pour la nuit, chez des amis... En attendant le calme... Avant une prochaine tempête ?

« C'est décidé, je pars. Ça devient insupportable. Depuis pratiquement une semaine, c'est tous les soirs ! »

Victime depuis plusieurs jours des attaques répétées d'un groupe de jeunes, l'abbé Noël, curé de la Croix-de-Metz, s'est décidé. La chapelle essuie depuis quelques temps des jets de pierres. L'an passé, les pierres étaient dirigées contre l'abbé, puisqu'un caillou avait atterri dans son lit.

« Dimanche soir, une pierre a volé. Elle a heurté mon poignet. Le verre de ma montre s'est brisé ! » témoigne-t-il.

Mais les violences ne se sont pas arrêtées là. La croix surplombant l'autel a été recouverte d'un voile noir tandis que le coffret électrique a été fracturé quelques jours plus tôt.

Au total, 6 vitres ont été brisées. Les violences ont redoublées depuis que l'abbé a décidé de se rendre au commissariat pour dénoncer des faits inacceptables, la semaine dernière.

Ces actes anti-chrétiens sont d'une violence inouïe. L'abbé Noël manque d'être lapidé au début du XXIe. Il est curieux qu'en cette époque où la tolérance est prôné publiquement, il y ait si peu de respect et d'écoute envers les chrétiens. Là aussi, le silence médiatique pèse d'une étrange injustice, qui ne garantit rien de bon pour l'avenir de la laïcité en France.


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Publié dans Cathophobie

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D
Absolument d'accord avec votre remarque sur la tolérance.
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S
Merci pour le lien vers notre blog.
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