Chronique de l'(in)justice française
Numérama a fait un excellent article, relevé par le journal Sud-Ouest, au sujet de la hiérarchie des crimes et des délits, en réaction à la mésaventure d'un adolescent de 15 ans qui a atterri au tribunal pour avoir partagé 20 films (et dénoncé par sa directrice d'école), et en écho aux émois du premier ministre anglais David Cameron qui expliquait les récentes émeutes anglaises par une perte des repères et un "effondrement moral" de la société.
Numérama se faisait alors une joie maligne de constater le désordre qui semble régner dans la hiérarchie des peines, qui juge finalement moins grave de profaner un cimetière ou d'abandonner sa famille (1 an de prison), que de copier un film (3 ans de prison).
"A quel moment de l'histoire le rapport de nos sociétés à la culture a-t-il dérapé au point qu'aujourd'hui, un jeune de 15 ans puisse se retrouver jugé par un tribunal pour avoir téléchargé et partagé une vingtaine de films ? Nous le disions récemment à propos du premier ministre britannique David Cameron, qui expliquait les émeutes par un "effondrement moral" de la société : il ne peut y avoir d'échelle morale respectable et donc respectée dans une société qui fait de l'échange d'oeuvres culturelles un délit pénal aussi grave que le vol ou l'agression physique.
Il est temps de remettre sur la table la hiérarchie des crimes et des délits, pour redonner de la légitimité aux pouvoirs policiers et judiciaires."
Nous ne pouvons que nous moquer à leurs côtés d'un tel déséquilibre des peines.