Le sacre des rois de France

Publié le par WalkTsin

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D’abord on prépare un trône en forme d’échafaud, quelque peu élevé, contigu par dehors au chœur de l’église, posé entre l’un et l’autre chœur, auquel on peut monter par des degrés et sur lequel puissent se placer, avec le roi, les pairs du Royaume et quelques autres Si nécessaire. Au jour où le roi vient pour être couronné, il doit être reçu processionnellement tant par les chanoines que par les membres des autres églises conventuelles.

Le samedi précédent le dimanche où le roi doit être sacré et couronné, à l’issue des complies, que la garde de l’église soit confiée aux gardes envoyés par le roi avec les propres gardes de l’église. Et le roi doit dans le silence de cette nuit venir à l’église pour faire sa prière et veiller, s’il veut, quelque temps en prière. Lorsqu’on sonne pour les matines les gardes du roi doivent être prêts, surveillant l’entrée de l’église alors que les autres portes de l’église sont fermées solidement et protégées. Ils doivent introduire les chanoines et les clercs de l’église avec honneur et diligence, chaque fois que ce sera nécessaire.

Que les matines soient chantées selon la coutume, celles-ci terminées, on sonne prime qui doit être chanté à l’aurore. Après le chant de prime, le roi doit venir à l’église avec les archevêques et évêques, les barons et les autres qu’il veut introduire, avant la bénédiction de l’eau bénite. Les sièges doivent être disposés autour de l’autel de part et d’autre où les archevêques et les évêques soient assis honorablement, les évêques pairs, à savoir d’abord celui de Laon, puis de Beauvais, de Langres, de Chalons et enfin de Noyon, avec les autres évêques suffragants de Reims, assis à part entre l’autel et le roi, à l’opposé de l’autel non loin du roi sans autres personnes entre eux pour éviter l’indécence. Et les chanoines de l’Eglise de Reims doivent aller au palais épiscopal avec les deux croix, les cierges et 1’encensoir avec l’encens.

Les évêques de Laon et de Beauvais, qui sont les premiers pairs des évêques doivent être dans la susdite procession, ayant les reliques des saints pendantes à leur cou et ils doivent trouver dans la grande chambre le prince à consacrer roi, assis comme couché sur le lit orné décemment et comme ceux-ci s’avancent, en présence du roi, l’évêque  de Laon dit cette oraison :

Seigneur Dieu tout-puissant, qui avez voulu élever en dignité royale votre serviteur N. nous vous prions lui faire cette grâce, de disposer ses affaires au salut commun de tous, durant le cours de cette vie, en telle sorte qu’il ne dévie du droit sentier de vérité, par le moyen de Notre Seigneur…

L’oraison terminée, aussitôt les deux évêques le soutiennent à droite et à gauche, avec honneur et le conduisent avec révérence à l’église chantant ce répons avec les chanoines :

Voici, j’envoie mon ange qui te précèdera et te gardera toujours. Observe et écoute ma voix, je serai l’ennemi de tes ennemis, j’affligerai ceux qui t’affligent. Et mon ange te précèdera. Le répons fini on chante le verset suivant : Israël, Si tu m’écoutes, il n’y aura pas chez toi de Dieu nouveau et tu n’adoreras pas d’autres dieux, car moi, je suis le Seigneur. Observe…

Tout le peuple suit, le clergé s’arrête à la porte de l’église et l’autre évêque, celui de Beauvais, s’il est présent dit cette oraison :

Seigneur Dieu, qui connaissez que le genre humain ne peut d’aucune sienne vertu subsister et demeurer en état, faites nous cette grâce, que votre serviteur N. lequel vous avez voulu qu’il commandât à votre peuple, soit tellement soutenu de votre aide et faveur, qu’il puisse profiter et servir de bon exemple à ceux auxquels il est préposé. Par le moyen de Notre Seigneur…

Entrant dans l’église, les chanoines procédants disent jusqu’à l’entrée du chœur cette antienne : Seigneur, en ta force le roi se réjouit…

L’antienne finie, le métropolitain qui attend dans l’église, devant l’autel, auquel le roi à consacrer est présenté par les évêques susdits, dit l’oraison suivante :

Prions. Dieu tout-puissant, modérateur des choses célestes, qui avez daigné élever votre serviteur N. à la dignité royale, faites, nous vous prions, que étant délivré de toutes adversités, il soit muni du don de la paix de l’Eglise, et que par votre grâce, il mérite de parvenir à la joie de la paix éternelle. Par Notre Seigneur Jésus Christ.

L’oraison dite, les évêques conduisent le roi à consacrer pour l’asseoir dans la cathèdre préparée pour lui en face de celle de l’archevêque et il s’asseoit là en attendant que l’archevêque vienne avec la sainte ampoule. A son arrivée le roi se lève avec révérence.

Quand la sainte ampoule doit arriver.

Entre prime et tierce, doivent venir les moines du bienheureux Remi, en procession avec les croix et les cierges et la sainte ampoule que doit porter, avec beaucoup de révérence l’abbé, sous une courtine de soie, portée sur des perches par quatre moines revêtus d’aubes blanches. Le roi doit envoyer de ses barons qui la conduisent avec sécurité et comme on arrive à l’église du bienheureux Denis ou jusqu’à la grande porte de l’église, à cause de la pression de la foule. L’archevêque, revêtu du surplis, de l’étole, et de la chape solennelle, avec la mitre et le bâton pastoral, précédé de sa croix et avec les autres archevêques, évêques et barons et les chanoines, Si cela peut se faire, doit aller à la rencontre de la sainte ampoule et la recevoir, avec révérence de la main de l’abbé, avec la promesse, en bonne foi, de la rende la rendre, et ainsi, il la porte à l’autel avec une grande révérence du peuple. L’abbé et quelques uns des moines l’accompagnent également. Les autres moines doivent attendre dans l’église du bienheureux Denis ou dans la chapelle du bienheureux Nicolas jusqu’à ce que tout soit accompli et jusqu’à ce que la sainte ampoule soit reportée.

A la réception de la sainte ampoule, à la porte de la grande église, on chante cette antienne :

O présent précieux, o pierre précieuse qui fut envoyée du ciel pour l’onction du roi des Francs, par le ministère angélique. V/ J’ai trouvé David mon serviteur. R/ Je l’oins avec mon huile sainte.

Prions. Dieu tout puissant et éternel, qui par votre singulière bonté avez ordonné, que la lignée des Rois de France serait ointe et sacrée : nous vous prions, que votre serviteur notre Roi oint de cette sacrée onction envoyée divinement à ce bon Archevêque Saint Remy, soit toujours dressé et conduit en votre service et par votre sainte miséricorde délivré de toute infirmité. Par Notre Seigneur.

Que la sainte ampoule soit ainsi conduite. L’archevêque, lorsque tierce est chantée et l’eau bénite faite, se prépare avec le diacre et le sous-diacre revêtant les plus beaux ornements, le pallium et le rational par dessus et, ainsi vêtu, il vient, avec ses deux suffragants, en procession, à l’autel selon la coutume. Pour lui qui arrive, le roi doit se lever avec révérence. Quand il est arrivé à l’autel, l’archevêque doit demander au roi pour toutes les églises qui lui sont soumises ceci. Demande à dire au roi ainsi :

Nous vous requerrons nous octroyer, qu’à nous et aux Eglises à nous commises, conserviez le privilège canonique, loi et justice due : nous gardiez et défendiez comme un Roi est tenu en son Royaume à chacun Evêque et Eglise à lui commise.

Réponse du roi à l’évêque : Je vous promets et octroie, que à chacun de vous, et aux Eglises à vous commises, je garderai le privilège canonique, loi et justice due : et de mon pouvoir, Dieu aidant, vous défendrai, comme un Roi est tenu en droit en son Royaume à chacun Evêque et à l’Eglise à lui commise.

Le roi dit ceci, le promet et confirme par serment

Je promets au nom de Jésus Christ, au peuple Chrétien à moi sujet, ces choses.

Premièrement, Que tout le peuple Chrétien gardera à l’Eglise de Dieu en tout temps la vraie paix par notre advis.

Item, que je défendrai toutes rapines et iniquités en tous degrés.

Item, qu’en tous jugements je commanderai équité et miséricorde afin que Dieu clément et miséricordieux m’octroie et à vous sa miséricorde.

Item, qu’en bonne foi je travaillerai selon mon pouvoir à mettre hors de ma terre et juridiction à moi commise, tous les hérétiques déclarés par l’Eglise.

Alors il pose la main sur le livre et il l’embrasse. Ces promesses faites, aussitôt est commencé le Te Deum. Mais selon l’usage des romains et de quelques autres Royaumes, on ne dit pas le Te Deum, jusqu’après l’intronisation qui est après l’oraison Sta et retine,  il parait que c’est mieux là-bas qu’ici. Et les deux évêques conduisent le roi par la main devant l’autel et ils se prosternent devant celui-ci jusqu’à la fin du Te Deum.

Après qu’il se lève, déjà avant, sont préparés et posés sur l’autel la couronne royale, le glaive enfermé dans le fourreau, les éperons d’or, le sceptre doré et la verge à la mesure d’une coudée ou plus, ayant au-dessus une main d’ivoire. Item les chausses de soie et jacinthe, tissé partout de lis d’or et la tunique de même couleur et de même ouvrage en mode de tunique que revêtent les sous-diacres à la messe ainsi que le manteau, enfin, de même couleur et de même ouvrage qui est fait presque en forme de chape de soie sans le chaperon. L’ensemble doit être apporté par l’abbé de saint Denis en France, de son monastère, et debout près de l’autel, il doit les garder.

Alors, d’abord, le roi, debout devant l’autel, dépose ses vêtements sauf la tunique de soie et la chemise, ouverte profondément devant et derrière, à savoir sur la poitrine et entre les épaules, des attaches d’argent ferment la tunique. Alors en premier, il est dit par l’Archevêque :

Seigneur Dieu, auteur inénarrable du monde, créateur du genre humain, gouverneur de l’Empire, confirmateur du Royaume, qui de toute éternité avez élu le Roi de tout le monde, de la semence et lignée de votre fidèle ami, notre grand Patriarche Abraham, nous vous prions, que par l’intercession de tous les Saints vous veuillez enrichir présentement notre Roi N. avec tout son exercice de votre sainte bénédiction, et le conserver en son trône, d’une stabilité ferme et durable : visitez-le, Seigneur, ainsi que vous visitasses Moïse au buisson ardent, Gédéon au champ, Samuel au temple : et le remplissez du tout de cette céleste bénédiction et de la rosée de votre sagesse, laquelle David en ses Psaumes et Salomon son fils, par votre grâce ont reçu du ciel. Soyez lui contre la force de ses ennemis son armée et défenseur, en adversité son heaume, en prospérité humilité, en protection son bouclier pour toujours. Faites aussi, Seigneur Dieu, que les nations sujettes à lui, tiennent la Foi Catholique : ses princes gardent la paix, qu’ils aiment la Charité, qu’ils s’abstiennent de cupidité, qu’ils parlent vraiment et justement, qu’ils gardent venté. Et que ce peuple vienne à multiplier étant nourri et réchauffé ensemblement de la bénédiction éternelle, afin que tous puissent demeurer en paix, se réjouissant comme vainqueurs. Ce que nous veuille octroyer celui qui demeure avec vous et le Saint Esprit pour toujours.

Cette oraison dite, aussitôt, , les chausses sont chaussées au roi par le grand chambellan de France. Après cela les éperons sont attachés à ses pieds par le duc de Bourgogne et enlevés aussitôt. Bénédiction sur le glaive à donner au roi :

Seigneur Dieu, exaucez nos prières, et veuillez bénir cette épée, de laquelle votre serviteur N. désire être ceint : afin qu’il en puisse user pour la défense et protection des Eglises, des veuves et des orphelins, et de tous les Chrétiens contre la force et rage des infidèles et malveillants, qu’elle serve aussi à tous traîtres de crainte, de peur, et terreur, Par notre Seigneur Jésus Christ.

Après cela, le roi est ceint avec le glaive par l’archevêque seul. Ensuite l’archevêque lui enlève, sort l’épée du fourreau qui est posé sur l’autel et l’archevêque lui donne l’épée en la main avec l’oraison qui est à dire. Le roi la tient en main, la pointe haute pendant que l’on chante l’antienne Confortare et l’oraison suivante est dite par l’archevêque :

Sire, prenez cette épée qui vous est donnée avec la bénédiction de Dieu, par lequel en la vertu du saint Esprit, vous puissiez résister et repousser tous vos ennemis, et tous les adversaires de la sainte Eglise Catholique : vous puissiez aussi garder le Royaume qui vous est commis, ensemble conserver et défendre l’armée de Dieu, par l’aide du triomphateur invincible notre Seigneur Jésus Christ.

Prenez dis-je, cette épée qui vous est royalement donnée de nos mains consacrées de l’autorité et puissance des saints Apôtres et divinement ordonnée par l’office de notre bénédiction pour la défense de l’Eglise de Dieu : et vous souvienne de ce que le Psalmiste prophétisant a dit : « Ceins ton épée sur ta cuisse très puissamment, afin qu’en elle et par elle vous exerciez justice et équité : vous détruisiez le fardeau d’iniquité, et que vous défendiez la sainte Eglise de Dieu, et ses loyaux serviteurs, et mettiez en déroute non seulement les faux Chrétiens, mais aussi les ennemis du nom de Jésus Christ, vous aidiez et défendiez avec toute douceur les veuves et orphelins, Vous restauriez et répariez les choses désolées, vous conserviez en bon état les réparées, vous preniez vengeance des injustices, vous confirmiez les choses bien ordonnées afin qu’en ce faisant, glorieux par un triomphe de vertu et excellent amateur de justice, vous méritiez de régner sans fin avec le sauveur du monde, la figure duquel vous représentez en nom lequel vit et règne avec Dieu le père et le Saint-Esprit, pour toujours. Amen.

Ici est chantée cette antienne : Sire, soyez fortifié, et fait homme, et observez les veilles du Seigneur votre Dieu afin que vous cheminiez en ses voies, et gardiez ses cérémonies, ses commandements, ses témoignages et jugements : et qu’en quelconque lieu que vous soyez, Dieu vous donne force et puissance.

Cette antienne chantée, cette oraison est dite après la remise du glaive :

Seigneur Dieu, qui par votre providence gouvernez les choses célestas et terriennes ensemble, soyez propice à notre Roi très chrétien : afin que toute la force de ses ennemis soit rompue par la vertu du glaive spirituel. Par notre Seigneur Jésus Christ.

Le roi doit recevoir humblement le glaive de la main de l’archevêque avec dévotion, les genoux fléchis, l’offre à l’autel et aussitôt, les genoux du roi à terre, la recevoir de la main de l’archevêque et aussitôt la donner au Sénéchal de France, s’il y a un Sénéchal, sinon à celui des barons qu’il voudra, pour la porter devant lui et dans l’église jusqu’à la fin de la messe, et après la messe jusqu’au palais. Le glaive donné par le roi comme il est dit, l’archevêque dit cette oraison :

Prions. Dieu tout-puissant, regardez d’un regard serein et gracieux ce Roi glorieux : et ainsi que vous avez béni Abraham, Isaac et Jacob, en pareil vous plaise l’arroser et emplir d’abondantes bénédictions de grâces spirituelles, avec toute plénitude de votre puissance. Donnez lui selon votre libéralité immense, de la rosée du ciel, et de la graisse et fertilité de la terre, grande abondance de grains, de vins, et d’huiles, et de tous fruits, par longues années : afin que lui régnant, santé de corps soit en son pays, paix inviolable en son Royaume : et la glorieuse dignité Royale par une splendeur très grande de vertu insigne surpasse en lueur le jour très clair, et resplendisse devant tous, ainsi comme un rayon d’éclair illuminé d’une très claire lumière.

Octroyez lui, Seigneur Dieu tout-puissant, qu’il soit très fort protecteur du pais et consolateur des Eglises et saints Monastères, avec une piété et magnificence Royale qu’il soit très fort entre les Rois pour triompher de ses ennemis, pour réprimer les rebelles, et subjuguer les nations païennes et infidèles. Qu’il soit aussi terrible et épouvantable à ses ennemis, à cause de la force et puissance de la dignité Royale qu’envers les Princes et Seigneurs de son Royaume il soit libéral, aimable, et plein de toute bonté : à ce qu’il soit craint et aimé de tous. Faites lui aussi cette grâce, Seigneur Dieu, que de lui par longue succession puissent sortir et venir des Rois qu’il puisse heureusement gouverner tout ce Royaume, et après son temps glorieux, et heureuses joies de la vie présente, il mérite de jouir des plaisirs et félicité éternelle. Ce que vous plaise…

Autre bénédiction. Bénissez, Seigneur Dieu, notre Prince, lequel nous croyons nous être donné de vous pour le salut du peuple : faites Seigneur, qu’il soit doué de bonne santé, et de grande force de corps, et qu’il puisse parvenir jusques en l’âge de la vieillesse désirée, et finalement finir et mourir heureusement. Que nous ayons cette foi, qu’il obtiendra cette grâce pour son peuple, laquelle Aaron impétra au tabernacle, Elysée au fleuve, Ezéchias au lit, Zacharie déjà ancien, au temple. Soit en lui la vertu et autorité de bien gouverner et régner, telle que Josué reçut en son camp, Gédéon en la bataille, S. Pierre en la clef, et de laquelle S. Paul a usé en ses prédications : et que par le soin des pasteurs, il profite en votre troupeau ainsi qu’Isaac profita en les grains et fruits, et que Jacob a été dilaté et enrichi en son bétail. Ce que vous plaise…

Prions. Dieu, père de gloire éternelle, soit votre aide et protecteur et que le tout-puissant vous donne la bénédiction, qu’il exauce vos prières en toutes choses, et vous face vivre longtemps. Qu’il confirme et assure pour toujours le trône de votre règne, qu’il conserve votre peuple et vos gens pour toujours qu’il rende vos ennemis tous confus et que la sanctification de Jésus Christ fleurisse sur vous, afin que celui qui vous a donné un empire en terre, vous donne aussi salaire et récompense au ciel. Qui vit…

Ainsi pour le glaive. Après cela, l’onction est préparée de cette façon. Mais pendant qu’elle est préparée, le chantre commence le répons : Le bienheureux Remi ayant reçu du ciel le saint chrême sanctifia dans l’eau l’illustre race des race des Francs en même temps que son noble roi et les enrichit complètement du don du saint Esprit. V/ Par un don singulier de la grâce, il apparut comme une colombe et elle apporta du ciel au pontife le divin chrême. Priez pour nous, bienheureux Remi. Afin que nous soyons dignes des promesses du Christ.

Prions. O Dieu, qui avez ordonné Saint Remy pour être ministre de salut de votre peuple, faites nous cette grâce, que celui que nous avons eu pour docteur et exemplaire de vie en terre, nous le puissions aussi avoir pour intercesseur au ciel. Par notre Seigneur…

Le chrême est apporté sur l’autel sur une patène consacrée et l’archevêque doit ouvrir la sainte ampoule que l’abbé de saint Remi pose sur l’autel. Et, avec une aiguille d’or, il en extrait quelque peu de l’huile envoyée du ciel et la mélange au chrême préparé sur la patène diligemment avec le doigt pour oindre le roi qui seul, parmi tous les rois de la terre, resplendit de ce glorieux privilège d’être oint par le chrême mélangé avec l’huile envoyée du ciel et d’une autre manière que les autres rois. En effet les autres rois sont oints seulement à l’épaule mais lui aux autres membres comme cela sera dit plus bas. L’onction par laquelle le roi doit être oint étant prête, les anneaux des ouvertures des vêtements du roi devant et derrière doivent être ouverts par l’archevêque et les genoux du roi posés à terre il se prosterne, l’archevêque étant prosterné pareillement sur le faldistoire, deux archevêques ou évêques disent les litanies qui suivent.

Ici commence les litanies

Les évêques : Seigneur ayez pitié. Le choeur répond.

Ensuite les évêques : Christ ayez pitié. Le choeur répond.

Ensuite les évêques : Seigneur, ayez pitié. Le choeur répond.

Ensuite les évêques : Seigneur, ayez pitié. Le choeur répond.

Ensuite les évêques : Christ, écoutez-nous. Le choeur répond.

Ensuite les évêques : Sainte Marie. Le choeur répond : priez pour nous

Saint Michel. Le choeur répond : priez pour nous

Saint Gabriel, priez pour nous

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Saint Raphaël, priez pour nous

Saint chœur des anges, priez pour nous

Saint Jean Baptiste, priez pour nous

Saint Pierre, priez pour nous

Saint Paul, priez pour nous

Saint André, priez pour nous

Saint Jacques, priez pour nous

Saint Jean, priez pour nous

Saint Thomas, priez pour nous

Saint Jacques, priez pour nous

Saint Barthélemy, priez pour nous

Saint Mathieu, priez pour nous

Saint Simon, priez pour nous

Saint Thaddée, priez pour nous

Saint Mathias, priez pour nous

Saint Barnabé, priez pour nous

Saint chœur des apôtres, priez pour nous

Saint Etienne, priez pour nous

Saint Clément, priez pour nous

Saint Calixte, priez pour nous

Saint Marcel, priez pour nous

Saint Nicaise et vos compagnons, priez pour nous

Saint Laurent, priez pour nous

Saint Denis et vos compagnons, priez pour nous

Saint Maurice et vos compagnons, priez pour nous

Saint Gervais, priez pour nous

Saint Protais, priez pour nous

Saint Timothée, priez pour nous

Saint Apollinaire, priez pour nous

Saint chœur des martyrs, priez pour nous

Saint Silvestre, priez pour nous

Saint Remi, priez pour nous bis et à voix plus haute

Saint Augustin, priez pour nous

Saint Jérôme, priez pour nous

Saint Ambroise, priez pour nous

Saint Grégoire, priez pour nous

Saint Sixte, priez pour nous

Saint Sinice, priez pour nous

Saint Nicolas, priez pour nous

Saint chœur des confesseurs, priez pour nous

Sainte Marie Magdeleine, priez pour nous

Sainte Marie l’égyptienne, priez pour nous

Sainte Félicité, priez pour nous

Sainte Perpétue, priez pour nous

Sainte Agathe, priez pour nous

Sainte Agnès, priez pour nous

Sainte Cécile, priez pour nous

Sainte Eutropie, priez pour nous

Sainte Geneviève, priez pour nous

Sainte Colombe, priez pour nous

Sainte Scolastique, priez pour nous

Sainte Pétronille, priez pour nous

Sainte Catherine, priez pour nous

Saint chœur des Vierges, priez pour nous

Tous les Saints, priez pour nous

Montrez-vous favorable, pardonnez-nous, Seigneur

Montrez-vous favorable, pardonnez-nous, Seigneur

Des embûches du démon, délivrez-nous, Seigneur

De la damnation éternelle, délivrez-nous, Seigneur

Par le mystère de votre sainte Incarnation, délivrez-nous, Seigneur

Par votre passion et votre croix, délivrez-nous, Seigneur

Par la grâce du saint Esprit consolateur, délivrez-nous, Seigneur

Au jour du jugement délivrez-nous, Seigneur

Pécheurs, de grâce écoutez-nous

Pour que vous nous donniez la paix, de grâce écoutez-nous

Pour qu’il nous garde dans la miséricorde et la piété, de grâce écoutez-nous

Pour que vous daigniez verser avec clémence dans notre cœur la grâce de l’Esprit saint, de grâce écoutez-nous

Pour que vous daigniez conduire et défendre votre Eglise, de grâce écoutez-nous

Pour que vous daigniez fortifier et conserver notre archevêque N. avec tout le troupeau qui lui est confié en votre saint service, de grâce écoutez-nous

Pour que vous nous rendiez raisonnable dans notre obéissance à votre service, de grâce écoutez-nous

Alors l’archevêque se lève du siège et, se tournant vers le roi à consacrer, tenant son bâton pastoral dans la main gauche, dit ces versets répétés intégralement par le choeur après lui.

Pour que, vous daigniez bénir votre serviteur ici présent qui doit être couronné roi, de grâce écoutez-nous.

Il dit la deuxième fois : bénir et exalter.

Il dit la troisième fois : bénir, exalter et consacrer.

Ceci dit et la réponse du chœur faite, il retourne au siège, les évêques reprennent et poursuivent la litanie.

Pour que vous daigniez donner la paix et la concorde aux rois et aux princes chrétiens, de grâce écoutez-nous

Pour que vous daigniez garder tout le peuple chrétien racheté par votre précieux sang, de grâce écoutez-nous

Pour que vous daigniez donner repos éternel à tous les le fidèles défunts, de grâce écoutez-nous

Fils de Dieu, de grâce écoutez-nous

Agneau de Dieu qui enlevez le péché du monde, pardonnez-nous Seigneur

Agneau de Dieu qui enlevez le péché du monde, exaucez-nous Seigneur

Agneau de Dieu qui enlevez le péché du monde, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous. Seigneur. ayez pitié de nous, Christ ayez pitié de nous. Seigneur ayez pitié de nous.

 

 

 

Publié dans Histoire de France

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