Communiqué de Vincent Reynouard,
Voici un communiqué de Vincent Reynouard, actuellement incarcéré pour révisionnisme à la prison de Forest en Belgique:
Le 7 août 2010
Le 4 août, mon avocat a tenté une dernière fois de m’arracher aux griffes de la “justice”. Il a plaidé la nullité du mandat d’arrêt européen que la France a lancé contre moi. L’audience a été surréaliste.
Le procureur a voulu démontrer que j’étais bien présent en juin 2008 à mon procès devant la Cour d’appel de Colmar. Il a cité un extrait de ce qu’il prétendait être l’arrêt rendu par cette cour d’appel; on y affirmait que j’avais été présent à l’audience et que j’avais pu m’exprimer en dernier.
Or, je suis le premier à savoir que, n’ayant pas reçu la convocation pour cet appel, je n’étais pas à l’audience. Le président a alors fait remarquer au procureur que, dans le mandat d’arrêt, il était bien spécifié que l’arrêt de Colmar avait été rendu “par défaut”, donc en mon absence. Penaud, le procureur a alors souligné qu’il ne possédait qu’un fragment de la copie de l’arrêt, donc qu’il n’en savait pas plus. “A-t-on l’intégralité de cet arrêt?” a finalement demandé le président en se tournant vers les deux assesseurs. “Non”, lui fut-il répondu. Bref, depuis le 9 juillet la “justice” belge s’occupait de mon cas sans avoir l’une des principales pièces du dossier.
“De toute façon”, fit le président, “nous n’avons pas à juger la valeur du mandat d’arrêt; Mr Reynouard ira s’expliquer à Colmar, c’est tout.” Mon avocat rétorqua: “Faux! La loi de 2003 vous oblige à vérifier la légalité du mandat; il doit remplir sept conditions; or la sixième ne l’est pas.” A cet instant le procureur lança: “Je cite deux jurisprudences qui affirment le contraire” (comprenez: qui ne font pas obligation aux juges d’apprécier la légalité du mandat).
Ce dialogue de sourds dura encore quelques minutes, puis le président interrompit les débats en disant: “Bon. On va vérifier ce détail. Jugement vendredi [6 août].”
Et, comme prévu, les magistrats ont finalement donné raison au procureur. On pourra cependant s’interroger sur la valeur de la “justice” dans un pays où la jurisprudence s’oppose à la loi.
Cette petite anecdote confirme ce que j’ai toujours dit, à savoir que, dans des affaires dont le vrai Fondement est idéologique, il est absolument vain d’espérer en sortir en s’aidant du droit.
La société se défend même s’il lui faut violer la loi et les sacro-saints principes qu’elle prétend défendre. Les héroïques Ernst Zündel et Germar Rudolf en ont fait l’expérience avant moi, et dans des circonstances bien plus pénibles…
Les révisionnistes sont les principaux et les plus dangereux ennemis de Big Brother. Pour eux, il n’y a ni foi ni loi. Point final.
Je vais donc être extradé vers la France (ce dont je n’avais finalement jamais douté). Quand? Mystère. Mais je tiens bon et ne céderai jamais. Certes, mon corps est emprisonné; obligé de rester 23 h sur 24 dans 10 m2. Mais mon esprit est libre et cette liberté, j’en fais profiter à ceux qui le veulent.
Finalement, j’ai moins d’entraves que tous ces zombis à la solde de Big Brother, gavés de télévision ou d’Internet et sans aucune curiosité intellectuelle. Les vrais prisonniers, ce sont eux; petits bourgeois sans méchanceté mais aussi sans idéal et sans charité vraie. Des tièdes, quoi! Mais attention: “Parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche”, a dit le Seigneur (Apoc., III, 16). Au vrai Tribunal les réveils seront douloureux…
Je remercie de tout coeur ceux qui m’écrivent pour me soutenir et pour soutenir mon admirable épouse qui tient bon malgré tous les problèmes dans lesquels une mère de 8 enfants se débat lorsque son mari lui a été enlevé. Le vrai héros, ici, c’est elle. Certains d’entre vous m’ont écrit qu’un jour j’aurai ma statue. Peut-être. Mais si ce jour arrive, je demande que l’on statufie D’ABORD mon épouse et mes enfants.
A bientôt!