Quand les hardis Français ont bâti Notre-Dame
En recherchant quelques informations, je suis tombé sur ce joyeux poème rebelle, tout indiqué et tout parfait aux quelques profanations récentes des sodomites …
Gargouilles de Paris, Lyon ou Bordeaux, veillez …
Quand les hardis Français ont bâti Notre-Dame,
Je fis de ses grands murs un coin d’observation.
Nuit et jour au sommet, j’employai corps et âme
A guetter le parvis du haut de mon bastion.
Lorsque grondait l’orage et que tombait des cieux
L’averse généreuse, alors mon long gosier
Répandait sur le peuple un filet malicieux
Qui provoquait d’enfants les rires extasiés.
Durant le saint office un peu d’encens montait,
Effleurant mes naseaux d’un délicieux parfum ;
Et quand à la volée le clocher s’emportait,
Je vibrais en cadence au chant des séraphins.
Que de siècles heureux j’ai vécus tout là-haut !
Que de tableaux riants contemplai-je en mon for !
Les gentils communiants, la livrée du bedeau,
La cour d’un grand Seigneur, d’un Dieu le château-fort !
Plusieurs fois cependant je manquai d’étouffer
Tant la honte accroissait ce que voyaient mes yeux :
Les maudits de Sodome, un rabbin attifé,
Prétendaient prendre place en ces célestes lieux !
J’allais me décider à plonger dans les airs
Pour venger ces affronts, quand de preux chevaliers
Ont brandi dans le ciel leurs armes, leurs bannières ;
Grâce à Dieu triompha le glaive séculier !
L’alerte fut levée, mais désormais mon œil
Naguère bienveillant, s’est fait plus acéré ;
Si les impies un jour viennent violer ce seuil,
Une vieille gargouille attend, les poings serrés…