Qu’est-ce que l’homme ?
DEMANDE : Qu’est-ce que l’homme ?
RÉPONSE : L’homme est une créature libre, active, aimante et intelligente, composée d’un corps et d’une âme.
L’homme est, après l’ange, la créature la plus parfaite que Dieu ait tirée du néant. L’homme est une créature libre active, aimante et intelligente, c’est-à-dire une créature douée de la faculté d’agir volontairement avec amour et raison.
L’homme n’est point, comme l’ange, un pur esprit : deux substances essentiellement différentes constituent sa nature : une âme et un corps.
D : Comment Dieu créa-t-il le premier homme ?
R : Dieu forma de la terre le corps du premier homme, et lui donna, pour l’animer, une âme créée à son image et à sa ressemblance.
Lorsque Dieu voulut créer le premier homme, il prit de la terre et en forma un corps ; il y répandit ensuite un souffle de vie, et de l’union ou de l’ensemble de ce corps et de ce souffle de vie résulta un être vivant et animé, un homme. Ce souffle de vie que Dieu unit au corps du premier homme est une substance intelligente et libre, une substance spirituelle et immortelle, un esprit, une âme que Dieu tire du néant, qu’il crée à son image et à sa ressemblance, c’est-à-dire une âme qui a, comme Dieu, le pouvoir et la faculté de connaître, d’aimer et de se déterminer librement.
D :Qu’est-ce que l’âme ?
R : C’est cette partie de nous-mêmes que nous ne pouvons ni voir ni toucher, et qui néanmoins nous fait sentir, parler, vouloir, raisonner et agir.
Notre âme est un esprit ; elle n’est point, comme notre corps, composée de plusieurs parties ; elle n’a, par conséquent ni figure, ni couleur : nous ne pouvons donc ni la voir, ni la toucher. C’est notre âme qui nous fait sentir, parler, vouloir, raisonner et agir. Ce n’est donc point notre corps qui pense, qui veut : non, il en est incapable, parce qu’il est une pure matière, et la matière, quelque mouvement et quelque figure qu’on lui donne, n’est susceptible d’aucune de ces opérations.
D : Qu’est-ce que le corps de homme ?
R : C’est la partie de nous-même qui tombe sous les sens, et qui est composée de différents membres, comme la tête, les mains, etc.
Ainsi il y a deux choses dans l’homme, un corps et une âme ; le corps même de l’homme nous montre sa dignité et sa supériorité sur tous les autres animaux. Tandis que ceux-ci sont courbés vers la terre, voyez le front de l’homme élevé vers les cieux qui doivent être un jour sa demeure. Mais c’est surtout par son âme, douée de la faculté de connaître, de vouloir et d’aimer, que l’homme est infiniment supérieur à toutes les autres œuvres visibles sorties des mains du Créateur. « Quand l’univers l’écraserait, dit Pascal, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt ; et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien »
D : Comment s’appelait le premier homme ?
R : Le premier homme s’appelait Adam.
Le premier homme reçut le nom d’Adam, à cause de la couleur roussâtre de la terre dont son corps fut formé ; car Adam, en hébreu, signifie roux ou rouge.
D : Dieu créa-t-il aussi une première femme ?
R : Oui, Dieu créa aussi une première femme.
D : Comment Dieu forma-t-il la première femme ?
R : Il envoya un profond sommeil à Adam, et pendant qu’il dormait, il tira une de ses côtes dont il fit le corps de la femme ; puis lui donna comme à Adam, une âme qu’il tira du néant.
Dieu, après avoir crée le premier homme ne voulut pas qu’il restât seul, et dit : Faisons-lui une aide semblable à lui « Alors il envoya à Adam un sommeil mystérieux, et pendant qu’il dormait, il lui enleva une de ses côtes dont il forma un corps, pour lequel il créa et auquel il unit une âme spirituelle, et la première femme exista. Dieu la présenta à Adam à son réveil : Adam en voyant la compagne que Dieu lui donnait, et instruit de la manière dont elle avait été formée, s’écria : Voila l’os de mes os et la chair de ma chair ».
D : Comment s’appelait la première femme ?
R : La première femme s’appelait Ève.
Ève vient d’un mot hébreu qui signifie la vie ; la première femme fut ainsi appelée, parce qu’elle devait être la mère de tous les vivants.
D : Descendons-nous tous d’Adam et d’Ève ?
R : Oui, tous les hommes descendent d’Adam et d’Ève, et c’est pour cela que nous sommes tous frères.
Adam et Ève ont des enfants, ceux-ci en ont eu à leur tour ; et ainsi de suite, de génération, en génération, la race humaine s’est multipliée et perpétuée jusqu’à nos jours. Ainsi, tous les hommes descendent d’Adam et d’Ève ; ils sont tous frères ; or si tous les hommes sont frères, il s’ensuit qu’ils doivent s’aimer les uns les autres, et se faire réciproquement tout le bien qui est en leur pouvoir.
D : Pourquoi Dieu nous a-t-il créés et mis au monde ?
R : Dieu nous a créés et mis au monde pour le connaître, l’aimer et le servir, et par ce moyen obtenir la vie éternelle.
Connaître Dieu, aimer Dieu, servir Dieu, voilà la finalité de homme sur la terre ; voila pourquoi Dieu nous a créés et mis au monde.
1°) Nous sommes sur la terre pour connaître Dieu, c’est-à-dire que nous devons nous occuper de lui, penser sans cesse à lui, méditer ses perfections, nous rappeler ses bienfaits et ses faveurs, et, par conséquent étudier la religion avec application et avec zèle puisque c’est la religion seule qui peut nous apprendre ce qu’est Dieu, quelle est sa bonté, sa sagesse, sa puissance, et combien il est juste et raisonnable que nous l’honorions et le glorifions ici-bas.
2°) Nous sommes sur la terre pour aimer Dieu, c’est-à-dire que nous devons le préférer à tout, et nous attacher à lui de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de toutes nos forces, comme au meilleur des maîtres et au plus généreux des bienfaiteurs.
3°) Nous sommes sur terre pour servir Dieu, c’est-à-dire pour faire sa volonté en toutes choses et observer fidèlement ses préceptes.
Et qu’obtiendrons-nous, si nous nous appliquons à connaître Dieu, si nous l’aimons et si nous le servons ?
Nous obtiendrons la vie éternelle ; nous irons au ciel après notre mort, et là nous posséderons notre Créateur ; nous le verrons tel qu’il est et pour ainsi dire face à face, et nous serons heureux de son bonheur même pendant les siècles des siècles.
TRAITS HISTORIQUES
Un empereur romain avait un cerf qu’on était venu à bout d’apprivoiser. Il était nourri au palais, et y revenait tous les jours après avoir visité les forêts voisines ; cet animal était cher à l’empereur. Craignant que dans les courses qu’il faisait au dehors quelqu’un ne le poursuivit et ne le blessât, il fit graver, sur un collier d’or qu’on lui mit ces paroles : « Ne me touchez pas, j’appartiens à l’empereur ! ». Nous, nous venons de Dieu, nous appartenons à Dieu, il nous a marqués de son sceau ; ne nous laissons pas séduire par les mauvais exemples, entraîner par les passions, réduire en servitude par l’esprit de malice, qui est l’ennemi de Dieu et notre grand ennemi.