LE SYMBOLE DES APÔTRES

Publié le par WalkTsin

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LE SYMBOLE DES APÔTRES

Credo

DEMANDE : Où sont contenues toutes les vérités dont nous avons parlé jusqu'ici ?
RÉPONSE : Ces vérités sont contenues, en abrégé, dans le symbole des apôtres.

Toutes les vérités dont nous avons parlé jusqu'ici se trouvent dans l'Écriture sainte et dans la Tradition ; mais elles sont contenues sommairement dans le symbole des apôtres, qui est l'abrégé de la doctrine chrétienne, doctrine dont vous comprenez maintenant toute l'excellence. C'est la science des sciences, c'est la science de Dieu ; elle nous fait connaître sa nature, ses attributs, ses perfections. C'est la science de l'homme ; elle lui découvre ce qu'il a été et ce qu'il est devenu, lui révèle sa fin dernière, et l'instruit des moyens qu'il doit prendre pour y arriver. Science infinie dans son auteur, qui est Dieu lui-même ; la plus sublime dans son objet, la plus infaillible dans sa certitude ; science enfin dont l'étude est proportionnée aux plus simples, parce qu'elle ne demande pas les recherches profondes d'un esprit pénétrant, mais la prompte soumission d'un cœur docile. Les autres sciences, peu de personnes en sont capables, et on ne les apprend qu'avec de longues études et d'extrêmes difficultés ; mais personne n'est incapable de la science du symbole, et il n'y a que la mauvaise volonté qui puisse empêcher de l'acquérir.

D : Que veut dire le mot symbole ?
R : Le mot symbole veut dire signe ou marque, parce que c'est à la profession des vérités qu'il renferme qu'on distingue les chrétiens des infidèles.

Symbole signifie signe, marque ; or, le symbole des apôtres, appelé communément le Credo, est un signe, une marque, parce qu'il sert à distinguer le chrétien d'avec l'infidèle, et qu'on est reconnu pour disciple de Jésus-Christ par là même qu'on professe les vérités qui y sont contenues.

D : Pourquoi l'appelle-t-on le symbole des apôtres ?
R : Parce que les apôtres le composèrent avant de se séparer pour aller prêcher l'Évangile aux nations.

Le symbole, ou Credo, parce que, en latin, il commence par ce mot, est appelé le symbole des apôtres, parce que ce furent les apôtres qui composèrent cet abrégé de la doctrine chrétienne, avant de se séparer pour aller prêcher l'Évangile par tout l'univers, selon l'ordre qu'ils en avaient reçu du divin Maître : « Allez, leur avait-il dit, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».

D : Pourquoi les apôtres composèrent-ils le symbole ?
R : Pour donner aux fidèles un moyen simple et facile de se reconnaître entre eux et de graver dans leur mémoire les principales vérités de la religion.

Le but que se proposèrent les apôtres en composant le symbole fut de donner aux fidèles, et à tous ceux qu'ils allaient convertir, un moyen simple, facile et uniforme, de connaître et de graver dans leur mémoire les vérités essentielles de la religion chrétienne, de se reconnaître entre eux et de se distinguer d'avec les hérétiques et les infidèles.

D : Combien y a-t-il d'articles dans le symbole des apôtres ?
R : Le symbole des apôtres renferme douze articles.

Voici l'idée que le Catéchisme du concile de Trente nous donne du mot article : « De même que les membres du corps sont séparés les uns des autres par différentes articulations : ainsi, dans cette profession de foi, nous donnons le nom d'article à chaque proposition qui renferme quelque vérité que nous devons croire distinctement, parce qu'elles y sont distinguées et séparées les unes des autres, comme par autant de différents articles. » Selon quelques auteurs, les douze apôtres composèrent chacun un article du symbole.

Saint Pierre dit : « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre. »
Saint Jean : « Et en Jésus-Christ, son fils unique, Notre-Seigneur. »
Saint Jacques le Majeur : « Qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la vierge Marie. »
Saint André : « A souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli. »
Saint Philippe : « Est descendu aux enfers. »
Saint Thomas : « Le troisième jour est ressuscité des morts. »
Saint Barthélemi : « Est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant. »
Saint Matthieu : « D'où il viendra juger les vivants et les morts. »
Saint Jacques le Mineur : « Je crois au Saint-Esprit. »
Saint Simon : « Je crois la sainte Église catholique, la communion des saints. »
Saint Thaddée : « Je crois la rémission des péchés. »
Saint Matthias : « Je crois la résurrection de la chair, la vie éternelle. »

La division ordinaire du symbole des apôtres diffère un peu de celle que nous venons de donner ; la voici :
I. Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ;
II. Et en Jésus-Christ, son Fils unique, Nôtre-Seigneur ;
III. Qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la vierge Marie,
IV. A souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli,
V. Est descendu aux enfers, et le troisième jour est ressuscité des morts,
VI. Est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant,
VII. D'où il viendra juger les vivants et les morts.
VIII. Je crois au Saint-Esprit.
IX. La sainte Église catholique, la communion des saints,
X. La rémission des péchés,
XI. La résurrection de la chair,
XII. La vie éternelle.

Toutes les vérités renfermées dans les douze articles dont se compose le symbole des apôtres, à l'exception de ce qui regarde la rémission des péchés, ont été expliquées précédemment. Toutefois, nous pensons qu'il ne sera pas inutile de fixer quelque temps votre attention sur chacun de ces douze articles ; ce sera une répétition sommaire de ce que nous avons déjà dit.

Je crois en Dieu le Père tout-puissant createur du ciel et de la terreARTICLE PREMIER. « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre. »
Je crois : ce mot, qui se rapporte à chacun des douze articles du symbole, veut dire : Je tiens telle chose pour vraie, pour certaine ; j'en suis pleinement et fermement convaincu. — Je crois en Dieu : c'est-à-dire, non-seulement je suis persuadé qu'il y a un Dieu, mais encore j'ajoute foi à sa parole et je mets en lui toute ma confiance.
Je crois en Dieu le Père : la nature divine, essentiellement une et indivisible, subsiste en trois personnes ; la première s'appelle le Père, parce que, de toute éternité, elle engendre un Fils unique qui lui est consubstantiel et égal en toutes choses.
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant créateur du ciel et de la terre : Dieu a manifesté sa toute-puissance en tirant du néant tous les êtres visibles et invisibles. Il a fait de rien le ciel, les anges, la lumière, le soleil, la lune, les étoiles, tous les astres ; l'air et les oiseaux ; la mer et les poissons ; la terre et tout ce qu'elle renferme ; les animaux, les plantes, les arbres, les sources, les ruisseaux, les fleuves et les lacs. Après avoir achevé ces œuvres Dieu fit l'homme et le créa à son image et à sa ressemblance. Le premier homme fut Adam ; la première femme fut Eve. Dieu les créa dans l'innocence, les destina à un bonheur surnaturel, leur accorda, avec l'immortalité, les dons les plus précieux, et les plaça dans le paradis terrestre, en leur imposant la loi, sous peine de mort, de ne point manger du fruit de l'arbre de la science du bien et du mal. C'est d'Adam et d'Eve que nous descendons, et que tirent leur origine tous les hommes qui ont peuplé la terre. Voilà ce que nous faisons profession de croire quand nous disons : « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ».

D : Pourquoi dites-vous Je crois en Dieu, et non pas Je crois à Dieu ?
R : Je dis Je crois en Dieu, pour faire connaître que non-seulement je crois qu'il y a un Dieu, et que je tiens pour certain tout ce qu'il nous enseigne, mais encore que je mets en lui toute ma confiance.

ARTICLE II. « Et en Jésus-Christ, son Fils unique, Notre-Seigneur »
Tous les anges, que Dieu avait tirés du néant, ne lui demeurèrent pas fidèles, il y en eut un grand nombre qui se révoltèrent contre Lui, et qui, en punition de leur révolte, furent condamnés à un malheur éternel. Le chef de ces anges rebelles, jaloux du bonheur dont Adam et Eve jouissaient dans le paradis où Dieu les avait placés, tenta Eve et la porta à manger du fruit défendu ; celle-ci en donna à Adam et le fit tomber dans la même désobéissance. Aussitôt l'un et l'autre furent déchus de l'état dans lequel ils avaient été créés, chassés du paradis terrestre, puis condamnés aux douleurs et à la mort : les portes du ciel leur furent fermées, ils n'eurent plus à attendre que l'enfer et ses éternels supplices et toute la postérité d'Adam, qui a péché en lui, fut enveloppée dans la même chute et dans la même condamnation. Mais Dieu, en exerçant sa justice contre Adam, Eve et toute leur race, se souvint aussi de sa miséricorde, et promit un rédempteur au genre humain. Ce rédempteur devait être son Fils unique, personnellement uni à un corps et à une âme semblables aux nôtres ; il devait être appelé Jésus, c'est-à-dire Sauveur, parce qu'il était envoyé pour opérer le salut du monde ; il devait aussi être appelé Christ, c'est-à-dire Oint ou sacré, à cause de l'onction divine qui le consacrait roi, pontife et prophète par excellence ; il devait enfin être le souverain Seigneur de tous les hommes, qui tous lui appartiendraient à titre de création et de rédemption. Ces desseins de miséricorde se sont accomplis ; et voilà ce que nous faisons profession de croire quand nous disons : Je crois en Jésus-Christ, Nôtre-Seigneur, et Fils unique de Dieu.

qui a ete conçu du Saint-EspritARTICLE III. « Qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la vierge Marie ».
Lorsque le temps où le Fils unique de Dieu devait se faire homme pour racheter les hommes fut arrivé, Dieu envoya l'archange Gabriel à Nazareth, ville de Galilée, où demeurait une vierge appelée Marie. L'archange Gabriel, comme il en avait reçu l'ordre, dit à Marie : « Je vous salue, ô pleine de grâce ! le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes, le Saint-Esprit descendra en vous, et le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu ». Marie ayant humblement acquiescé aux desseins de Dieu, le Saint-Esprit forma en elle, de la propre substance de cette vierge, un corps humain ; le Père éternel tira du néant une âme pour animer ce corps ; et le Fils unique de Dieu, la seconde Personne de la sainte Trinité, unit substantiellement à sa personne ce corps et cette âme. C'est ainsi que le Verbe s'est fait chair et que s'est opéré le mystère de l'incarnation. Neuf mois après, Jésus, sauveur de tous les hommes, vrai Dieu et vrai homme, unissant en une seule personne, qui est la personne du Verbe, la nature divine et la nature humaine, est né de la vierge Marie, à Bethléem, comme le prophète Michée l'avait prédit. Voilà ce que nous faisons profession de croire, quand nous disons : « Je crois en Jésus-Christ, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la vierge Marie. »

ARTICLE IV. « A souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, et a été enseveli ».
Jésus-Christ passa à Nazareth, dans la maison de saint Joseph, la plus grande partie de sa vie mortelle. A l'âge d'environ trente ans, il se rendit sur les bords du Jourdain, reçut le baptême de saint Jean, puis se retira dans le désert, où il jeûna quarante jours et quarante nuits. Au sortir du désert, Jésus-Christ commença sa vie publique, et parcourut toutes les villes et les bourgades de la Judée, pour annoncer l'Évangile. L'éclat de sa prédication et des miracles qu'il opérait inspira aux princes des prêtres, aux docteurs de la loi, aux scribes et aux pharisiens, une jalousie et une haine si violentes, qu'ils résolurent de le faire mourir ; et il se trouva, parmi les douze apôtres qu'il s'était choisis, un traître, nommé Judas, qui seconda leur fureur. Jésus, après avoir été accablé d'outrages, fut condamné à mort par Ponce Pilate, gouverneur de la Judée, et livré aux soldats pour être crucifié. Après une agonie de trois heures, l'Homme-Dieu mourut, en tant qu'homme, pour sauver les pécheurs, donnant comme Dieu un prix infini à ses souffrances et à sa mort. Ceci arriva le sixième jour de la semaine, qu'on appelle le vendredi. Le jour même de la mort de Jésus, Joseph d'Arimathie et Nicodème descendirent son corps de la croix, l'embaumèrent, l'ensevelirent et le mirent dans un sépulcre neuf où personne n'avait encore été mis. Voilà ce que nous faisons profession de croire, quand nous disons : « Je crois en Jésus-Christ, qui a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli. »

est né de la verge MarieARTICLE V. « Qui est descendu aux enfers et le troisième jour est ressuscité des morts ».
A l'instant où Jésus expira, son âme fut réellement séparée de son corps, la personne divine demeurant néanmoins toujours unie et à son âme et à son corps, quoique séparés l'un et l'autre.
Séparée de son corps, la très-sainte âme de Jésus-Christ descendit aux enfers. Par ce mot enfers il faut entendre, non pas ce séjour d'horreur où le feu vengeur brûle éternellement et dévore les réprouvés mais, le lieu, autrement appelé limbes, où étaient réunies et retenues les âmes des patriarches, des prophètes et d'un grand nombre d'autres justes qui attendaient l'avènement du Fils de Dieu, par qui elles devaient être délivrées et transférées dans le paradis.
La descente de Jésus-Christ aux enfers fut bientôt suivie de sa victoire sur la mort. Le troisième jour, le lendemain du sabbat des Juifs, jour appelé depuis le jour du Seigneur ou dimanche, Jésus-Christ, comme il l'avait annoncé, réunit de nouveau sa très-sainte âme à son corps, et ressuscita par sa propre puissance et sa propre vertu. Voilà ce que nous faisons profession de croire quand nous disons : « Je crois en Jésus-Christ, qui est descendu aux enfers et le troisième jour est ressuscité des morts. »

ARTICLE VI. « Est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ».
Jésus-Christ, ressuscité des morts, demeura encore quarante jours sur la terre. Pendant ce temps, il donna à ses apôtres et à ses disciples des preuves multipliées de sa résurrection, se montrant souvent à eux, et leur parlant du royaume de Dieu, c'est-à-dire de son Église, leur enseignant ce qu'ils avaient à faire pour l'étendre jusqu'aux extrémités de la terre ; les instruisant de la doctrine qu'ils devaient enseigner et des sacrements qu'ils devaient administrer. Lorsqu'il les vit parfaitement convaincus de sa résurrection, et suffisamment instruits de ce qu'ils devaient apprendre de sa bouche pour remplir dignement la mission qu'il leur donnait, n'ayant plus rien qui le retint sur la terre, il les conduisit à la montagne des Oliviers, et là, en leur présence, il monta au ciel par sa propre vertu, et y introduisit les âmes des justes qu'il avait délivrées des limbes.
Jésus monté au ciel, en tant qu'homme, y est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ; c'est-à-dire qu'étant, comme Dieu égal à son Père, il est comme homme, élevé dans le ciel au-dessus de toutes les créatures par la grandeur de sa gloire et de sa puissance, et y jouit d'un repos et d'un bonheur infinis. Voilà ce que nous faisons profession de croire, quand nous disons : « Je crois en Jésus-Christ, qui est monté au ciel, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant. »

ARTICLE VII. « D'où il viendra juger les vivants et les morts ».
Quoique chaque homme, au moment de sa mort, comparaisse devant le tribunal de Dieu et y subisse un jugement particulier où son sort dans la vie future est fixé d'une manière irrévocable, néanmoins, à la fin des temps, il y aura un jugement général où, en présence de tous les hommes qui auront à jamais existé en quelque lieu et dans quelque siècle que ce puisse être, sera manifesté et confirmé l'arrêt déjà porté sur chacun d'eux. Lorsque tous les hommes, depuis le premier jusqu'au dernier, auront payé leur tribut à la mort, tous, bons et méchants, ressusciteront pour être jugés publiquement par Nôtre-Seigneur Jésus-Christ, qui descendra des cieux, avec une grande puissance et une grande majesté. Mais quelle différence il y aura pour jamais entre les uns et les autres ! Le partage des bons sera une gloire et une félicité sans fin ; le partage des méchants, un malheur éternel. Voilà ce que nous faisons profession de croire quand nous disons : « Je croîs en Jésus-Christ, qui viendra juger les vivants et les morts. »

ARTICLE VIII. « Je crois au Saint-Esprit ».
Comme nous l'avons déjà dit, quoique la nature divine soit essentiellement une, néanmoins il y a en Dieu trois personnes réellement distinctes entre elles. Nous croyons et nous adorons un seul Dieu en trois personnes. La première personne est Dieu le Père, qui est à lui-même son propre principe ; la seconde personne est Dieu le Fils, qui n'est ni fait ni créé, mais engendré de toute éternité de Dieu le Père ; la troisième personne est Dieu le Saint-Esprit, qui n'est ni fait, ni créé, ni engendré, mais qui procède de toute éternité du Père et du Fils, Esprit de l'un et l'autre et leur mutuel amour. C'est ce que nous appelons le mystère de la sainte Trinité. Les articles précédents du symbole des apôtres se rapportent aux deux premières personnes de la sainte Trinité ; celui-ci se rapporte à la troisième. Le Saint-Esprit est égal au Père et au Fils, et doit être, comme eux, adoré et glorifié. Cet Esprit adorable, par ses saintes inspirations, nous détourne du péché, excite nos cœurs à l'observation de la loi, et les porte à la pratique de toutes les vertus. C'est aussi par lui que nous sommes justifiés et que nous devenons les enfants de Dieu, pour être héritiers de la vie éternelle. Voilà ce que nous faisons profession de croire, quand nous disons : « Je crois au Saint-Esprit. »

ARTICLE IX. « La sainte Église catholique, la communion des saints ».
Nôtre-Seigneur Jésus-Christ a établi sur la terre l'Église. Cette Église est l'assemblée des fidèles qui, sous la conduite des pasteurs légitimes, ne font qu'un seul et même corps qui est celui de Jésus-Christ.
L'Église est appelée sainte, parce que Jésus-Christ, son fondateur et son chef, est saint et la source de toute sainteté ; parce que sa doctrine est sainte, le sera toujours, et l'a toujours été, l'Église n'ayant jamais enseigné, n'enseignant et ne pouvant jamais enseigner que la pure doctrine, qu'elle a apprise de Jésus-Christ par les apôtres ; parce que sa constitution, ses lois, son culte, ses cérémonies, ses sacrements et son sacrifice sont saints ; enfin, parce qu'il n'y a de saints que dans sa communion.
L'Église est appelée catholique ou universelle, parce qu'elle n'est bornée ni par les temps ni par les lieux ; prérogative qu'aucune des sectes qui se sont séparées d'elle n'a jamais eu et n'aura jamais.
Les membres de l'Église ne formant qu'un seul et même corps, la charité qui les unit établit entre eux une communauté, ou communication mutuelle de biens qui sont : les prières, les bonnes œuvres, les grâces, les sacrements. Cette communication de biens spirituels, qu'on appelle la communion des saints, a lieu entre les membres des trois parties de l'Église, de l'Église de la terre, de celle du ciel, et de celle du purgatoire. Comme ils ne font tous qu'un seul et même corps, ils participent aussi tous aux mêmes biens, autant que chacun d'eux en est susceptible, selon l'état où il se trouve. La communication des biens spirituels entre les saints qui sont dans le ciel et les fidèles qui vivent sur la terre, se fait surtout par les prières que ceux-ci adressent aux saints, et les secours que les saints leur procurent. La communication des biens spirituels entre les âmes du purgatoire et les fidèles qui vivent sur la terre a lieu principalement par les bonnes œuvres que ceux-ci pratiquent, les prières qu'ils font, et le sacrifice qui est offert pour le soulagement de ces âmes souffrantes. Enfin, la communication des biens spirituels s'accomplit entre les fidèles qui sont sur la terre, en ce que tous ont part aux prières, au sacrifice, aux bonnes œuvres, aux grâces, aux sacrements de l'Église, et que les grâces que chaque membre reçoit, et les bonnes œuvres qu'il fait, profitent à tous les autres membres qui demeurent unis au corps, dans la mesure néanmoins des dispositions de chacun de ces membres. Voilà ce que nous faisons profession de croire, quand nous disons : « Je crois la sainte Église catholique, la communion des saints. »

Symbole des ApotresARTICLE X. « La rémission des péchés. »
Nôtre-Seigneur Jésus-Christ a établi dans son Église des moyens de remettre les péchés. La rémission des péchés s'obtient d'abord par le baptême, et d'une manière si parfaite, qu'il ne reste aux adultes mêmes qui le reçoivent avec les dispositions requises, aucune peine temporelle à subir en expiation des péchés actuels qu'ils auraient commis avant de le recevoir. Mais parce que le baptême ne se peut réitérer ; que ce sacrement, en effaçant le péché originel, n'ôte point les suites de ce péché et ne délivre pas les hommes de la concupiscence, qui les porte sans cesse au mal, la bonté infinie de notre divin Sauveur a établi encore dans son Église un moyen de remettre les péchés commis après le baptême, et de nous remettre en état de grâce. Ce moyen de remettre les péchés est le sacrement de pénitence, dont l'administration appartient aux évêques et aux prêtres. En vertu du pouvoir que leur a communiqué Jésus-Christ, ils ont, selon l'étendue de leur mission, l'autorité d'absoudre tous ceux qu'ils jugent suffisamment repentants ; de manière que les pécheurs qui ont effectivement les dispositions suffisantes se trouvent véritablement dégagés, devant Dieu, des liens de leurs iniquités. Voilà ce que nous faisons profession de croire, quand nous disons : « Je crois la rémission des péchés. »

ARTICLE XI. « La résurrection de la chair ».
Nous trouvons, dans la nature même de notre âme, et dans la destination qu'elle a reçue de son auteur, une démonstration évidente de la résurrection future. En effet, notre âme, simple et indécomposable est immortelle ; mais elle n'est pas faite pour exister seule ; elle ne peut donc pas être éternellement séparée de son corps, et il faut qu'un jour elle lui soit réunie, pour que les desseins de Dieu sur elle aient leur entier accomplissement. « Voici, écrivait saint Paul aux fidèles de Corinthe, un mystère que je vais vous dire : Nous ressusciterons tous, en un moment, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette. » Et dans l'Évangile Jésus-Christ s'exprime en ces termes : « Le temps viendra où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui auront fait de bonnes œuvres sortiront des tombeaux pour ressusciter à la vie ; mais ceux qui en auront fait de mauvaises en sortiront pour ressusciter à leur condamnation. » (Jean, V, 28-29). Voilà ce que nous faisons profession de croire, quand nous disons : « Je crois la résurrection de la chair. »

ARTICLE XII. « La vie éternelle ».
Avant même la résurrection générale, les âmes qui au moment de la mort se trouvent en état de grâce, et pleinement purifiées des restes du péché, entrent aussitôt en possession de la félicité suprême, et sont admises à voir Dieu et à le posséder. Un jour viendra, comme nous l'avons déjà dit, où elles reprendront leur corps dans un état plus parfait que celui où il avait été durant la vie mortelle ; et après cette réunion elles goûteront avec lui un bonheur indescriptible, sans mélange et qui n'aura jamais de fin. Voilà ce que nous faisons profession de croire, quand nous disons : « Je crois la vie éternelle. »

Le symbole des apôtres, dont nous venons d'expliquer sommairement les douze articles, ne contient pas explicitement tout ce qu'il faut croire ; mais les vérités même qu'il semble ne pas exprimer, il nous ordonne de les professer par cet article, qui les contient implicitement : Je crois la sainte Église catholique, c'est-à-dire je crois tout ce que l'Église catholique croit et enseigne.

D : Outre le symbole des apôtres, n'y a-t il pas encore dans l'Église d'autres symboles ?
R : Oui, il y a encore le symbole de Nicée et le symbole de saint Athanase.

Le symbole de Nicée fut composé dans le premier concile de ce nom, en 325 ; et porte aussi le nom de symbole de Constantinople, parce que, dans ce dernier concile, tenu en 381, on y ajouta plusieurs mots pour le développement et l'éclaircissement des vérités contenues dans le symbole de Nicée ; ces additions étaient spécialement dirigées contre l'erreur de Macédonius, qui niait la divinité du Saint-Esprit. En voici le texte : « Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles ; et un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, et né du Père avant tous les siècles ; Dieu de Dieu, lumière de lumière ; vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré et non fait ; consubstantiel au Père, par qui toutes choses ont été faites ; qui, pour l'amour de nous, hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux et a pris chair de la vierge Marie, par l'opération du Saint-Esprit, et s'est fait homme ; qui a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate ; a souffert et a été enseveli ; qui est ressuscité le troisième jour selon les Écritures ; est monté au ciel, est assis à la droite de Dieu, et viendra une seconde fois, avec gloire, juger les vivants et les morts ; duquel le règne n'aura point de fin ; et au Saint-Esprit, Seigneur et vivifiant, qui procède du Père et du Fils ; qui, avec le Père et le Fils, est conjointement adoré et glorifié ; qui a parlé par les prophètes ; et l'Église une, sainte, catholique et apostolique. Je connais un baptême pour la rémission des péchés, et j'attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Ainsi soit-il ». Tel est le symbole dont se sert l'Église romaine, et qui se chante ou se lit à la messe lorsque les rubriques ne s'y opposent pas.
Voici maintenant le symbole de saint Athanase, ainsi appelé non parce que saint Athanase en est l'auteur, mais parce qu'il a été le défenseur intrépide des vérités qu'il contient ; on le récite le dimanche à prime. « Quiconque veut être sauvé doit, avant toutes choses, avoir la foi catholique. Et si quelqu'un ne la conserve pas dans toute sa pureté, il est certain qu'il périra à jamais. Or, la foi consiste à adorer un seul Dieu en Trinité, et la Trinité en unité, sans confondre les personnes ni séparer leur substance. Car autre est la personne du Père, autre est la personne du Fils, autre est la personne du Saint-Esprit. Mais la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, est une : leur gloire est égale, leur majesté coéternelle. Tel qu'est le Père, tel est le Fils, tel est le Saint-Esprit. Le Père est incréé, le Fils est incréé, le Saint-Esprit est incréé. Le Père est immense, le Fils est immense, le Saint-Esprit est immense. Le Père est éternel, le Fils est éternel, le Saint-Esprit est éternel. Et cependant ils ne sont point trois éternels, mais un seul éternel ; comme ils ne sont point trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé et un seul immense. Pareillement le Père est tout-puissant, le Fils est tout-puissant, le Saint-Esprit est tout-puissant. Et cependant ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un seul tout-puissant. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu. Et cependant ils ne sont pas trois Dieux, mais un seul Dieu. Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint-Esprit est Seigneur. Et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais un seul Seigneur. Car, comme la religion chrétienne nous oblige de reconnaître que chaque Personne particulière est Dieu est Seigneur, ainsi la foi catholique ne nous permet pas de dire que ce soient trois Dieux et trois Seigneurs. Le Père n'a été fait de personne, ni créé, ni engendré. Le Fils est du Père seul, non fait, non créé, mais engendré. Le Saint-Esprit est du Père et du Fils, non fait, non créé, ni engendré, mais procédant. Il y a donc un seul Père et non trois Pères, un seul Fils et non trois Fils, un seul Saint-Esprit et non trois Saints-Esprits ; et dans cette Trinité, aucun n'est avant, aucun n'est après, aucun n'est plus grand, aucun n'est plus petit ; mais toutes les trois Personnes sont coéternelles et égales entre elles. De sorte qu'à tous égards, comme il a été dit, il faut adorer l'unité dans la Trinité, et la Trinité dans l'unité. Quiconque veut être sauvé doit croire ainsi touchant la Trinité. Mais il est encore nécessaire, pour le Salut éternel, qu'il croie fidèlement l'incarnation de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C'est donc la vraie foi de croire et de confesser que Nôtre-Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme. Il est Dieu, engendré de la substance du Père avant tous les siècles, et il est homme, né de la substance de sa Mère dans le temps. Dieu parfait, homme parfait, subsistant d'une âme raisonnable et d'un corps humain ; égal à son Père comme Dieu, moindre que son Père comme homme ; lequel, quoiqu'il soit Dieu et homme, n'est pourtant pas deux, mais un seul Christ. Il est un, non par le changement de la divinité en chair, mais parce que la divinité s'est approprié l'humanité. Il est un, enfin, non pas par une confusion de substance, mais par une unité de personne. Car, comme une âme raisonnable et un corps humain sont un seul homme, ainsi la divinité et l'humanité sont un seul Christ, lequel a souffert pour notre salut, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts ; est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts ; à la venue duquel tous les hommes doivent ressusciter avec leur corps et rendre compte de leurs actions. Et ceux qui auront fait le bien iront à la vie éternelle, et ceux qui auront fait le mal iront au feu éternel. Telle est la foi catholique, et si quelqu'un ne la croit point fidèlement et fermement, il est certain qu'il périra éternellement. »

D : Après les symboles dont il vient d'être parlé, le Saint-Siège n'a-t-il pas dressé une profession de foi qui est aussi un véritable symbole ?
R : Oui, et cette profession de foi a été dressée par le pape Pie IV.

Dans cette profession de foi, dressée par le souverain pontife Pie IV, sont énoncés tous les articles qui ont été combattus par les protestants, et on n'est point catholique si l'on ne croit toutes les vérités qui y sont contenues. Nous croyons devoir la donner ici dans toute son étendue :
« Je, N ***, crois et professe d'une ferme foi tous les articles en général et chacun en particulier contenus dans le symbole de la foi usité dans la sainte Église romaine, à savoir :
Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, qui a fait le ciel et la terre, toutes les choses visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, qui est né du Père avant tous les siècles ; Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, qui n'a pas été fait, mais engendré ; consubstantiel au Père, par qui tout a été fait ; qui est descendu des cieux pour nous autres hommes et pour notre salut, qui s'est incarné en prenant un corps dans le sein de la vierge Marie par l'opération du Saint-Esprit, et qui s'est fait homme ; qui a été aussi crucifié pour nous, qui a souffert sous Ponce Pilate, et qui a été mis dans le tombeau ; qui est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; qui est monté au ciel, où il est assis à la droite du Père ; qui viendra de nouveau, plein de gloire pour juger les vivants et les morts, et dont le règne n'aura point de fin. Je crois au Saint-Esprit, qui est aussi Seigneur, et qui donne la vie, qui procède du Père et du Fils, qui est adoré et glorifié conjointement avec le Père et le Fils ; qui a parlé par les prophètes. Je crois l'Église, qui est une, sainte, catholique et apostolique. Je confesse un baptême pour la rémission des péchés, et j'attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Ainsi soit-il.
J'admets très-fermement et j'embrasse les traditions des apôtres et l'Église, et les autres règlements et constitutions de la même Église.
J'admets aussi la sainte Écriture, dans le sens qu'a tenu et que tient notre sainte mère l'Église, à laquelle il appartient de juger du vrai sens et de l'interpellation des saints livres et je ne la recevrai ni ne l'interpréterai jamais que selon le sentiment unanime des Pères.
Je professe aussi qu'il y a proprement, et selon la vérité, sept sacrements de la nouvelle loi établis par Jésus-Christ, Nôtre-Seigneur, pour le salut du genre humain, quoique tous ne soient pas nécessaires à chacun ; à savoir : le baptême, la confirmation, l'eucharistie, la pénitence, l'extrême-onction, l'ordre et le mariage ; que ces sacrements donnent la grâce, et que, parmi ces sacrements, le baptême, la confirmation et l'ordre ne peuvent se réitérer sans sacrilège. Je reçois et admets en outre les rites reçus et approuvés par l'Église catholique dans l'administration solennelle des dits sacrements.
Je reconnais et je reçois chacune des définitions et déclarations faites dans le saint concile de Trente sur le péché originel et sur la justification.
Je confesse pareillement que dans la messe on offre à Dieu un sacrifice vrai, propre et propitiatoire pour les vivants et pour les morts ; et que dans le très-saint sacrement de l'eucharistie se trouve véritablement, réellement et substantiellement le Corps et le Sang avec l'âme et la divinité de Nôtre-Seigneur Jésus-Christ ; qu'il s'y fait un changement de toute la substance du pain au corps, et de toute la substance du vin au sang, lequel changement est appelé transsubstantiation par l'Église catholique.
Je confesse aussi que sous une seule de ces deux espèces, on reçoit le corps de Jésus-Christ tout entier et un véritable sacrement. Je tiens fermement qu'il existe un purgatoire, et que les âmes qui y sont détenues sont soulagées par les suffrages des fidèles.
Je crois également que les saints qui règnent avec Jésus-Christ doivent être révérés et invoqués ; qu'ils offrent à Dieu des prières pour nous, et qu'on est tenu d'honorer leurs reliques. Je tiens aussi fermement que les images de Jésus-Christ et de la Mère de Dieu, toujours vierge, et des autres saints, sont à avoir et à retenir, et qu'il faut leur rendre l'honneur et la révérence qui leur sont dus. J'affirme aussi que le pouvoir de donner des indulgences a été laissé dans l'Église par Jésus-Christ, et que l'usage en est très-salutaire au peuple chrétien.
Je reconnais la sainte Église catholique, apostolique et romaine, mère et maîtresse de toutes les Églises. Je promets et je jure au pontife romain, successeur de saint Pierre, prince des apôtres et vicaire de Jésus-Christ, une véritable obéissance.
Je reçois de même très-fermement et je professe tout ce qui est statué, défini et déclaré par les saints canons, par les conciles œcuméniques, et principalement par le saint concile de Trente ; je condamne en même temps, je rejette et anathématise toutes les opinions contraires, toutes les hérésies que l'Église a condamnées, rejetées et anathématisées.
Enfin, je m'attache par promesse, par vœu et par serment, à cette vraie foi catholique, sans laquelle personne ne peut être sauvé. Je professe spontanément cette foi, je m'y attache sincèrement ; je veux la conserver et la professer entière et inviolable jusqu'au dernier souffle de ma vie, avec l'aide de Dieu, et la faire observer, enseigner et prêcher, autant qu'il dépendra de moi, par ceux qui me seront subordonnés, ou par ceux dont le soin sera une attribution de ma charge. Qu'ainsi Dieu me soit en aide, et ces saints Évangiles de Dieu (1). »
(1) Ceux qui font cette profession de foi disent ces dernières paroles en touchant le saint livre des Évangiles, c'est pour cela que ces paroles sont ajoutées.

D : Ces divers symboles en forment-ils réellement plusieurs ?
R : Ces divers symboles n'en forment réellement qu'un.

Ils contiennent absolument les mêmes dogmes, seulement plus ou moins développés. Les hérétiques, en attaquant les vérités de la foi, ont obligé l'Église d'ajouter quelques paroles au symbole des apôtres, afin de fixer avec plus de précision les vérités proposées à notre croyance ; mais toutes les fois qu'elle a jugé de semblables additions nécessaires, elle n'a pas prétendu introduire de nouveaux dogmes ; elle croit et enseigne aujourd'hui ce qu'elle a toujours cru et enseigné dans tous les temps, dans tous les lieux et ce qu'elle enseignera, sans aucune modification, jusqu'à la consommation des siècles.

TRAITS HISTORIQUES

On voit encore aujourd'hui, près de Jérusalem, une espèce de citerne où l'on dit que les apôtres s'assemblèrent avant de se séparer pour aller prêcher l'Évangile par toute la terre, et qu'ils y dressèrent le symbole qui porte leur nom. Cette citerne, en forme de cave, peut avoir vingt pas de long ; la voûte est soutenue par douze arcades en l'honneur des douze apôtres.

Chateaubriand fait, au sujet de ce symbole de notre foi, une réflexion remarquable : « Tandis que le monde entier adorait à la face du soleil mille divinités honteuses, douze pêcheurs, cachés dans les entrailles de la terre, dressaient la profession de la foi du genre humain, et reconnaissaient l'unité de Dieu créateur de ces astres à la lumière desquels on n'osait encore proclamer son existence. Si quelque Romain de la cour d'Auguste, passant auprès de ce souterrain, eût aperçu les douze Juifs qui composaient cette œuvre sublime, quel mépris il eût témoigné pour cette troupe superstitieuse ! avec quel dédain il eût parlé de ces premiers fidèles ! et pourtant ils allaient renverser les temples de ce Romain, détruire la religion de ses pères, changer les lois, la politique, la morale, la raison, et jusqu'aux pensées des hommes !... »
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