COMMUNIQUE DE M. REYNOUARD

Publié le par WalkTsin

AFFAIRE REYNOUARD

 

Communiqué de Vincent Reynouard, chercheur, scientifique, catholique, époux et père, emprisonné arbitrairement dans les geôles de la République Française aux ordres de qui on sait, régime vulgaire, laquais de Satan. Elle emprisonne pour délit d'opinion un homme au courage exceptionnel, au verbe franc et à la thèse sinon vraie au moins sincère. Nous ne savons pas si REYNOUARD a raison, on aimerait le savoir, mais le débat est prohibé, cependant a tord ou a raison, on ne peut que respecter la bravoure et la foi de ce héraut.

 

 

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Pourquoi le combat radical reste nécessaire


Parmi les personnes qui m’ont écrit en prison – et que je remercie du fond du cœur – beaucoup se sont dites choquées par le traitement qui m’est réservé “au pays des Droits de l’homme”. Elles invoquent la liberté de recherche et d’expression si chère à nos démocrates.

 

Je suis au regret de leur dire qu’elles se trompent : ma condamnation, mon arrestation et mon incarcération sont conformes à la logique des Droits de l’homme. Cette affirmation, je le sais, en surprendra plus d’un, aussi vais-je m’expliquer.

 

Pris au sens strict, le révisionnisme traite de l’existence des (prétendues) “chambres à gaz” homicides dans les camps de concentration du IIIe Reich. Il s’agit donc d’un problème très local, dans l’espace comme dans le temps, et très technique, qui devrait uniquement intéresser quelques spécialistes chargés d’étudier objectivement la question.

Cependant, d’après la thèse officielle, la “chambre à gaz” aurait été l’arme principale mise au point et utilisée par les Allemands pour commettre le plus horrible meurtre de tous les temps : le massacre planifié et froidement exécuté de plusieurs millions de Juifs d’Europe. Sans ces “chambres à gaz”, la thèse de la Shoah s’effondre. Et c’est ici que se dévoilent les véritables enjeux.

 

Pour les connaître, ouvrons l’Introduction à l’histoire de la Shoah, publiée en mars 2010 par Joël Guedj, agrégé d’histoire et animateur d’un « séminaire d’histoire de la Shoah à l’université d’Aix-Marseille ». Dès l’introduction l’auteur écrit clairement (je souligne) :

Si les enjeux historiques sont nombreux, les priorités sont avant tout morales […]. Certes, la Shoah touche tout d’abord les Juifs […], mais elle interpelle la conscience universelle puisqu’elle constitue la négation absolue de l’homme. Elle concerne toutes les familles spirituelles, toutes les communautés, et, à vrai dire, chacun d’entre nous. Elle apporte au monde cette « sinistre nouvelle » […] : la société contient en elle un potentiel de violence inouï, un degré infini de barbarie (voy. J. Guedj, Introduction à…, éd. Imago, 2010, p. 14)

Dans la conclusion, ce message est repris puis complété. L’auteur lance :

Par sa monstruosité la Shoah se tient au centre de l’histoire du XXe siècle […].

La Shoah n’est pas un événement voire une série d’événements comme les autres, elle est un fait unique. Elle constitue un axe majeur de l’histoire de l’humanité. Elle interpelle la conscience universelle puisqu’elle constitue la négation absolue de l’humanité en l’homme […].

Le génocide révèle la société de masse à elle-même dans ses virtualités inhumaines […]. Nul n’a le droit d’ignorer les faits, ni de tenter de les oublier, et il importe de garder à la Shoah sa pleine signification. La reconnaissance de cette spécificité permet, en effet, de mieux comprendre l’importance du respect des différences et la nécessité de la lutte pour les droits de l’homme (Id, pp. 195-6).

Le message est clair : la Shoah démontre que la société de masse peut en venir à la plus infinie barbarie par la négation absolue de l’humanité en l’homme. Dès lors, une seule voie s’impose pour prévenir un retour de la catastrophe : promouvoir et lutter pour les droits de l’homme, seuls remparts contre la “négation absolue de l’homme”.

 

Et pour bien faire comprendre aux peuples l’importance de ce combat, il faut leur rappeler ce que fut la Shoah, dans son ampleur et dans son unicité.

 

Cette rhétorique fait de la Shoah le fondement premier des droits de l’homme pour nos sociétés modernes. En conséquence – qu’il le veuille ou non, qu’il en ait conscience ou non –, celui qui conteste la réalité de “l’Holocauste” attaque également lesdits droits de l’homme. C’est fatal et on n’y peut rien.

 

Cependant il faut se souvenir qu’en 1793 le révolutionnaire Saint-Just lança « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».

 

Ce principe a été et reste au cœur de l’idéologie droit-de-l’hommesque. Plus de deux siècles après, l’écho du cri de Saint-Just résonne encore. En Europe, par exemple, la Convention de sauvegarde des droits de l’homme énonce, dans son article 17, que nul ne pourra revendiquer les droits garantis par ladite convention pour tenter de les détruire. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ; aujourd’hui on le dit, certes, de façon plus douce, plus soft et plus technique, mais le principe subsiste, identique.

 

Le spectre de Saint-Just n’en finit pas de hanter le monde…

 

On comprendra donc que, loin d’être une entorse aux idéaux “démocratiques”, les lois dites antirévisionnistes s’inscrivent, au contraire, dans la logique interne des droits de l’homme. Lorsqu’il prohibe la liberté d’expression au sujet des “chambres à gaz”, le législateur se fait le fidèle disciple de Saint-Just. Le matin, il peut se regarder sans honte dans le miroir. Il peut même s’y regarder avec fierté : « J’ai sauvegardé la liberté en empêchant ces fachos de nuire. Oui, j’ai bien mérité de la République. »

 

Certaines voudront me contredire en soulignant que la République accepte l’existence de certaines formes d’opposition plus ou moins radicales et parfois franchement contraires aux droits de l’homme (royalistes, fondamentalistes religieux, etc.). C’est exact mais qu’on ne s’y trompe pas : cette acceptation ne démontre nullement que nos démocrates respecteraient un principe de liberté pour tous. Pragmatique, Big Brother tolère la contestation lorsqu’elle reste marginale et se réduit – le plus souvent – à des bavardages de café.

 

 

Le cas de Jean-Marie Le Pen, en France, est très révélateur. Tant qu’aux élections il se contentait d’être le troisième ou le quatrième homme, loin derrière les deux candidats dits « de gouvernement », les règles du jeu démocratique furent respectées. Mais, le 21 avril 2002, tout changea. Ayant profité non d’une vague brune mais de l’effondrement inattendu du candidat socialiste Lionel Jospin, le président du FN se hissa au second tour de l’élection présidentielle. Immédiatement, la France républicaine entra en transe.

 

Dans un livre que j’ai publié après les faits, j’ai démontré comment, pendant deux semaines, les sept règles fondamentales de la démocratie furent allégrement bafouées par ceux-là mêmes qui auraient dû les défendre. En vérité, il n’y avait là rien d’étonnant : le chef d’un parti estampillé “facho” (donc contre les droits de l’homme) menaçait la République ; dès lors, il n’y avait plus à respecter les « immortels principes » de 1789. Il fallait à tout prix sauver la République, la démocratie, les acquis de ceci ou de cela, et patati et patata…

 

Si, à cette époque, le processus électoral alla jusqu’au bout, c’est parce que dès le 21 avril 2010 les sondages démontrèrent que J.-M. Le Pen n’avait aucune chance au second tour. Dans le cas contraire, les élections auraient été annulées, comme en Algérie dans les années 1990 lorsque le Front islamique du salut (FIS) s’était trouvé en passe de remporter le scrutin.

 

 

Ne nous leurrons pas : la démocratie tolère ce qui est inoffensif et ce qu’elle peut maîtriser. Les matamores de la contestation le savent fort bien : l’immense majorité prend soin d’éviter tout flirt public avec le révisionnisme. On se déclare contre 1789, contre l’avortement, pour le renvoi des immigrés, pour la peine de mort, contre l’islam, etc. mais on évite soigneusement d’attaquer le fondement principal de l’idéologie droit-de-l’hommesque. Trop dangereux.

Il est vrai que, loin d’être un idiot, Big Brother sait flairer d’où vient le danger et réagit en conséquence. L’affaire Faurisson a vraiment débuté fin décembre 1978, avec le scandale du quotidien Le Monde. Moins de deux mois plus tard, la réponse parvint, sous la signature de 34 historiens : « Il n’y a pas [et] il ne peut y avoir de débat sur l’existence des chambres à gaz » (Le Monde, 21 février 1979, p. 23).

 

Une telle « réponse » aurait dû susciter un tollé puisqu’elle allait contre la liberté d’expression et de recherche. Dans toutes les universités, des historiens, des scientifiques, des littéraires aussi auraient dû se lever pour protester. Il n’en fut rien. Certes, la peur peut contribuer à expliquer certains silences coupables ; mais, à mon avis, la vraie cause est ailleurs : elle réside dans le fait que beaucoup ont tout de suite vu les conséquences ultimes des thèses révisionnistes. Et ça, il n’en était pas question. Le silence qui suivit la « déclaration » des 34 historiens démontra que la société était prête à accepter un texte antirévisionniste. Si cette loi ne vint pas tout de suite, ce fut tout d’abord parce que beaucoup crurent que R. Faurisson ne ferait bientôt plus parler de lui, ses thèses plongeant alors dans l’oubli. Mais l’arrêt du 26 avril 1983 (un événement imprévu) et l’affaire de la « thèse de Nantes » vinrent contredire les espoirs. Puis, en septembre 1987 éclata l’affaire du « détail » de J.-M. Le Pen. Tant que les thèses révisionnistes avaient été soutenues par un universitaire « de gauche » et publiées par des éditions d’ultra-gauche, les vrais enjeux avaient pu apparaître moins nettement.

 

Mais leur reprise par un « facho » venait tout changer : le révisionnisme à dimension politique était le danger suprême, et Big Brother le savait parfaitement. D’où l’empressement à faire voter une loi antirévisionniste. Celle-ci, promulguée le 13 juillet, parut au J.O. du 14 juillet 1990, le jour même, donc, des cérémonies commémorant la prise de la Bastille, une prise devenue le symbole de la Révolution et des… droits de l’homme. Certains signes ne trompent pas.

Au début, les magistrats restèrent modérés dans leurs condamnations (sauf pour J.-M. Le Pen à propos du « détail »). Certains croient y voir une gêne des juges à punir la simple expression de thèses historiques au « pays des droits de l’homme ». A mon avis, l’explication véritable est ailleurs : comme un enfant manie prudemment un nouveau jouet, les magistrats ont testé l’efficacité de la loi en commençant par infliger des peines mineures (quelques milliers de francs d’amende et de la prison avec sursis).

 

 

S’ils avaient voulu refuser d’appliquer ce texte liberticide, une solution simple se serait offerte à eux : dans le premier numéro de la Revue d’histoire révisionniste, R. Faurisson avait appelé l’attention sur le fait que la loi Gayssot interdisait de contester des crimes contre l’humanité qui « [avaie]nt été commis » soit par un membre d’une organisation déclarée criminelle, soit par une personne reconnue coupable… L’éminent révisionniste en déduisait logiquement que, pour entrer en voie de condamnation, les juges devraient recevoir (du procureur ou des parties civiles) la preuve que les faits contestés étaient bien survenus.

 

Et sachant que cette preuve n’existait pas, la loi devrait rester lettre morte, se retournant même finalement contre ceux qui l’avaient voulue.

 

 

Séduit par cette argumentation, j’ai été le premier à l’utiliser. C’était au tribunal de grande instance de Caen en 1992. Les juges allaient-ils saisir la perche tendue afin de sauver le principe de libre expression et de libre recherche ? Il n’en fut rien. Je fus condamné au motif que pour pouvoir appliquer la loi Gayssot il suffisait que les crimes contestés aient été définis (à Nuremberg) et qu’une personne en ait été reconnue coupable. Mon appel fut rejeté, ainsi que mon pourvoi en cassation. Non seulement les juges n’avaient pas saisi la perche tendue mais ils avaient, de plus, établi une jurisprudence qui effaçait la seule difficulté d’application de la loi. Comme d’habitude, donc, ils avaient agi en larbins du Système, comprenant ce qu’il voulait et facilitant ses fripouilleries.

 

 

Les années passèrent et les faibles condamnations ne décourageaient nullement les révisionnistes. En conséquence, je fus pour la première fois condamné à de la prison ferme. Motif : avoir diffusé le Rapport Rudolf malgré l’interdiction qui le frappait. Je dus mon salut au fait que la Cour d’appel de Rennes laissa passer le délai de prescription, ce qui fut exploité par Me Delcroix.

 

 

Mais, vingt ans après les débuts de la loi Gayssot, la situation a radicalement empiré : aujourd’hui, les condamnations maximales pleuvent, sans espoir d’être atténuées en appel. En Allemagne, en Suisse, en Autriche, en France, en Belgique, les prisons s’ouvrent pour accueillir des révisionnistes. Les libres chercheurs sont pourchassés, appréhendés, extradés, condamnés et emprisonnés sans aucun état d’âme. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », même s’ils sont très âgés (cas de Gaston Armand Amaudruz), malades (cas de Horst Mahler) ou pères de famille nombreuse. Les droits de l’homme sont sacrés, leur fondement principal aussi, donc malheur à celui qui osera s’y attaquer. En matière « d’Holocauste » l’ignorance, l’oubli et la banalisation sont interdits. Quant à la « négation », c’est le nouveau péché capital qui mérite les peines de l’enfer, à commencer par la mort sociale, la ruine et la prison.

Ces quelques considérations permettront de comprendre à quel point il est vain de vouloir s’appuyer sur les droits de l’homme pour tenter d’échapper aux griffes de la « justice ». Non seulement ces droits ne nous sont d’aucune aide, mais c’est, au contraire, pour les protéger – dit-on – que les juges nous condamnent. Cessons donc de perdre notre temps à vouloir faire entendre aux magistrats la vérité et à quémander auprès d’eux tel ou tel droit.

 

La vérité ? L’équité ? La justice ? Il y a bien longtemps qu’ils ont immolé tout cela sur l’autel de leur carrière et des droits de l’homme qu’ils défendent.

 

Le Système mis en place par Big Brother est parfaitement bien verrouillé ; les règles du jeu qu’il édicte font que l’adversaire perd à chaque coup. Voilà pourquoi la seule manière de lutter efficacement consiste à s’extraire du Système et à violer les règles.

 

Chacun peut le faire à sa manière. Personnellement, en tant que catholique, je tiens à Big Brother et à ses laquais le discours suivant, qui a l’avantage de bien clarifier les choses :

 

« En niant l’ordre naturel (et a fortiori l’ordre divin) vos droits de l’homme révèlent leur essence satanique. On ne sera donc pas surpris que leur fondement principal moderne soit un gigantesque mensonge calomniateur de tout un peuple.

 

« Mais comme dit le proverbe russe : “Dans la mare du mensonge il ne nage que des poissons morts”. Fondé sur des principes faux car oubliant Dieu, votre Nouvel Ordre mondial mène le monde à sa perte ; tôt ou tard la catastrophe surviendra… ce jour-là, les peuples auront besoin de vérités pour ne pas mourir.

 

« Je ne quémanderai pas auprès de vous le droit de dire la vérité. Car, conformément à vos principes, vous ne me l’accorderez pas. La vérité, vous la repoussez ; vous êtes de ces individus que Dieu a condamnés en disant par la bouche d’Esaïe : “Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible, ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse” (Actes, ch. 28, v. 26-27). Devant vous je ne m’agenouillerai pas pour vous demander la pitié ou une quelconque compréhension ; je resterai debout et dirai, comme le Christ s’adressant aux Pharisiens : “Serpents, race de vipères ! Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ?” (Matt., 23, 33).

 

 

« Dire la vérité n’est pas un droit, c’est un devoir, c’est le devoir de tout homme véritable. Oui, face aux mensonges sataniques, j’ai – nous avons – le devoir impérieux d’opposer la vérité de Dieu.

 

« En vertu d’une loi inique, vous voulez me faire taire en m’emprisonnant, vous m’arrachez à mon épouse et à mes enfants, vous les faites souffrir et vous me faites souffrir. Je sais fort bien que, loin de vous critiquer, les petits bourgeois condamneront mon engagement en disant ; “Quand on est père de famille nombreuse, on ne fait pas ça”. Misérables ! Quand il s’agit de lutter – même indirectement – pour Dieu, de telles considérations sont inappropriées. Loin de prêcher une petite vie tranquille, le Christ a déclaré : “Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle”(Jean, 12, 25).

 

Et loin de faire de la tranquillité familiale un devoir absolu, Notre Seigneur a lancé au contraire : “Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause du Royaume de Dieu, sa maison, ou sa femme, ou son frère, ou ses parents, ou ses enfants, ne reçoive beaucoup plus dans ce siècle-ci, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle” (Luc, 18, 29-30).

 

« Il ne s’agit pas pour moi de tout quitter mais d’accepter une (ou plusieurs) séparation momentanée pour la cause juste que je défends. Certes, à d’autres époques, les gens ont pu vivre chrétiennement dans la tranquillité et la stabilité. Mais quand Satan se déchaîne, quand le mensonge est imposé et quand l’iniquité règne, alors le chrétien véritable a le devoir de se lever et de combattre. Et aujourd’hui, le combat primordial, c’est le révisionnisme historique, non pas à cause du problème historique en lui-même, mais à cause de ses prolongements sociaux, politiques, moraux et religieux. »

 

Alors, certes, nous souffrirons ; nos épouses souffriront, nos enfants souffriront… Mais si, au lieu d’entendre des petits bourgeois crachouiller à leurs oreilles “Ton père, il n’est pas raisonnable”, nos enfants entendent “Sois fier de ton père et de ta mère et, plus tard, dans tout ce que tu feras, imite leur exemple”, alors ces souffrances auront une première utilité immédiate : la formation de jeunes générations courageuses.

 

Mais plus encore : comme je l’ai déjà expliqué, le révisionnisme triomphera lorsque, suite à de graves événements (crise sociale, catastrophe écologique…), les peuples seront amenés à réviser leurs certitudes hédonistes. Ne croyons cependant pas que nos thèses s’imposeront alors comme par enchantement. Des débats surviendront immanquablement.

 

Mais la foule sera alors mieux disposée à notre égard et on sait que sa sympathie va toujours d’instinct vers les victimes. Quant à ceux qui raisonnent davantage, lorsqu’ils apprendront le destin de tous ces révisionnistes traqués, extradés, condamnés, incarcérés, etc., ils se diront :

 

a) s’ils sont allés jusqu’au bout, c’est parce qu’ils étaient sincères ;

 

b) si leurs adversaires n’ont eu que cela à leur opposer, c’est qu’eux-mêmes avaient tort et qu’ils le savaient parfaitement. Voilà pourquoi n’importe quelle cause a toujours eu besoin de « martyrs ».

 

Un « martyr » vaut dix arguments intellectuels.

 

Ce jour-là, toutes les souffrances que nous subissons aujourd’hui dans l’indifférence quasi générale porteront leurs fruits. Nous devons avoir conscience qu’aujourd’hui nous semons. Pour l’observateur extérieur, notre œuvre est pur gâchis : nous laissons tomber des grains qui disparaissent dans la terre. Mais bientôt, les plantes sortiront de terre et la récolte, soyons-en sûrs, se fera. Probablement par d’autres que nous. Mais quelle importance ? Notre récompense sera tout de même grande dans le Ciel.

 

Vincent Reynouard

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