sur la tolérance...
Pour répondre à ceux qui prônent la tolérance et le libéralisme ...
sur la tolérance...
"Jean-Jacques Rousseau, qui, le premier, se posa en apôtre de la tolérance religieuse, a, sur cette manière, comme sur presque toutes celles qu'il a traitées, brouillé les idées du plus simple bon sens à force de sophismes et de rhétoriques.
"[...] Il a confondu deux choses essentiellement distinctes: l'intolérance en fait de doctrine et l'intolérance en fait de personnes; et, après avoir tout mêlé, il s'est mis à faire l'indigné, à crier à la dureté, à la barbarie! ("Hors l'Eglise point de salut! Quelle intolérance! Je ne puis admettre une règle aussi cruelle!")
"Hors l'Eglise, pas de salut, c'est dire: Hors de la lumière, les ténèbres; hors le blanc, le noir; hors le bien, le mal; hors la vie, la mort; hors la vérité, l'erreur, etc... Où est donc le mystère de tout cela? où est donc la difficulté?
"L'intolérance doctrinale est le caractère essentiel de la VRAIE RELIGION. La vérité, en effet, qu'elle est chargée d'enseigner, est ABSOLUE, est immuable. Tout le monde doit s'y adapter; elle ne doit fléchir devant personne. Quiconque ne la possède point, se trompe. Il n'y a point de transactions possibles avec elle; c'est tout ou rien. Hors d'elle, il n'y a que l'erreur.
"L'Eglise catholique seule a toujours eu cette inflexibilité dans son enseignement. C'est LA PREUVE la plus frappante peut-être de sa vérité, de la divine mission de ses Pasteurs.
"La vérité seule parle avec cette puissance.
"Les gens qui, à la suite de Rousseau, accusent l'Eglise de cruauté à propos de l' intolérance qu'ils lui prêtent; ont-ils lu dans le Contrat social de ce doux et tolérant maître cette touchante maxime: "Le souverain peut bannir de l'Etat quiconque ne croit pas les articles de foi de la religion du pays... Si quelqu'un, après avoir reconnu publiquement ces mêmes dogmes (de l'Etat), se conduit comme ne les croyant pas, QU'IL SOIT PUNI DE MORT!" (Contrat social, Livre IV, ch. VIII)... Quelle tolérance!!!" (Abbé de Ségur, Réponses courtes et familières aux objections les plus répandues contre la religion, Paris J. Lecoffre, 1851, p. 107-111).